Chaud là-haut

 » Il est 14h à Ponson devant la cabane en bois, le soleil brûle au visage.

J’attends.

Le rotax ne révèle ses faibles décibels qu’en finale sur l’herbe, mais après mon installation à bord, il dévoilera son feulement enragé, en montée plein sud vers Hautacam.

Les rayons pleine face inondent le cockpit et réchauffent les corps. Sitôt la couche d’inversion passée, se révèle la féérie des sommets enneigés. Je perçois la beauté de cette nature par les silences de Martial. Imagine…

Mais déjà les 6 000 pieds, finie la contemplation et bonjour la stricte procédure sur altisurface.

L’ A 22 «kissera» sur une pelouse moquette, merci les moutons .

Il fait doux, peut être 18 degrés à 2000m, la neige est remontée 200 m plus haut, limitant le ski aux parties supérieures. Un pisteur de la station venu en quad nous saluer avouera, mi figue-mi raisin : ‘’ Nous sommes en mode plage’’.

Il faut dire que depuis une semaine, des masses d’air subtropical débordent sur les Pyrénées, donnant cette chaleur anormale en altitude pour le mois de janvier.

Une descente rapide à 700 pieds minutes pour soigner mes sinus… nous ramènera en finale avec un kiss again, coude à coude serré sur le manche central.

Chaleureusement.
Jean-Claude, le 27 janvier 2024. »

 

Selfie de Jean-Claude et Martial, avec en fond l'hélice de l'avion et la montagne à Hautacam sur ciel bleu dégagé.

 

Le rêve d’Icare… par Thalès (Janvier 2003)

« Depuis cet hiver nous rêvions, comme les enfants au pied du sapin, du système que vous aviez décidé de créer pour nous les Mirauds Volants.

Ce matin du lundi 23 Juin 2003 a Biscarosse, Patrice fondateur des Mirauds Volants, accompagné d’Eric notre instructeur, se pose après un premier vol d’essai qu’il qualifie de fabuleux.

Mon premier vol en fin de matinée avec Joël consiste, en tant que passager, à découvrir le principe de l’appareil, écouter la musique du gyro et la voix du GPS. Obtenir par les touches d’un clavier numérique, via un casque d’écoute, l’ensemble des informations de vol (inclinaison assiette, altitude, vitesse, cap, etc…) m’a réellement donné l’impression d’avoir trouvé enfin le bouton qui éclaire les instruments du tableau de bord, ce tableau de bord qui s’est éteint pour moi lors d’un accident en 1997.

Pouvoir continuer mes vols, avec la lecture des instruments, me remplit de bonheur puisque c’est à partir de ces informations que le pilote construit son vol, le personnalise, qu’il prend les décisions et devient responsable. C’est l’intérêt du pilotage.

Puis, en fin d’après-midi, j’ai fait mon premier vol aux commandes, casque de l’appareil sur les oreilles, avec Eric notre instructeur et Joël de Thalès.
Ce vol m’a confirmé le potentiel extraordinaire du système Thalès.
La partie GPS est accessible immédiatement, simple, claire et efficace.
La partie gyro, assiette et inclinaison, m’a donné satisfaction en vol rectiligne ou changement de trajectoire d’angle faible.
Dans ces phases de vol linéaire, j’ai éprouvé une sensation de liberté à mener mon vol, dans ce couloir du silence;, qui nous indique que tous les paramètres sont bons.

A contrario, dans les phases de vol à plus grande inclinaison et assiette, où les sons s’additionnent, j’ai ressenti le besoin d’apprentissage du système, comme pour tout appareil nouveau.
C’est alors Eric, le génial chef pilote instructeur depuis le début des Mirauds Volants, qui a donné de la voix, nous rappelant son indispensable présence à bord.
Dans le trop bref instant de ce vol, à peine plus d’une demi-heure, je me suis parfaitement situé dans l’espace avec les touches du GPS, jusqu’au tour de piste final du terrain de Biscarrosse.
L’indication de la route suivie au roulage au sol, s’avère également précieuse pour rejoindre les installations.

Si l’atterrissage et le décollage resteront des phases délicates; pour les Mirauds Volants, j’ai la sensation que le système Thalès nous restituera l’autonomie dans la quasi intégralité du temps de vol.

C’est un formidable espoir pour tous les Mirauds Volants, qui seront de plus en plus nombreux.

C’était Noël en plein solstice d’été à Biscarrosse

C’était Noël aussi pour nous de vous voir, ingénieurs et chefs de projet à notre écoute, équipe unie et enthousiaste, dans une ambiance studieuse, tendue vers l’aboutissement réussi de ce projet, et animée d’une générosité palpable et d’un humanisme évident.

Merci à toi Eric pour ton accueil, et transmet à toute l’équipe de Thalès notre reconnaissance, ainsi que toutes nos amitiés aéronautiques.

Jean Claude LAPORT. »